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La diffusion de faux sondages : une technique pour influencer l’opinion publique

En période électorale, les sondages représentent des indicateurs majeurs dans la compréhension des dynamiques politiques. Ils orientent les choix stratégiques des partis, influencent les médias et, surtout, façonnent l’opinion publique. Mais que se passe-t-il lorsque ces sondages sont manipulés ou totalement inventés ? La réponse est simple : la démocratie s’en trouve affaiblie.

Des chiffres trompeurs pour créer une fausse réalité

Les faux sondages sont souvent publiés sur les réseaux sociaux ou diffusés via des plateformes peu fiables. Ils sont généralement accompagnés de logos officiels ou de graphiques qui leur donnent une apparence crédible. Leur but est clair : faire croire à la population qu’un candidat est largement favori, qu’un autre est en chute libre, ou qu’un troisième n’a aucune chance. Cela peut entraîner un phénomène psychologique connu sous le nom de biais de conformité, où les électeurs finissent par soutenir celui qu’ils perçoivent comme le « gagnant probable ».

Une stratégie de manipulation politique

Certains acteurs politiques utilisent délibérément ces faux sondages pour semer le doute, orienter les débats publics et déstabiliser leurs adversaires. C’est une technique de désinformation bien rodée, qui joue sur les émotions et l’ignorance de certains électeurs face aux mécanismes des enquêtes d’opinion. En manipulant les chiffres, on manipule aussi les esprits.

Les faux sondages électoraux sont devenus un outil de manipulation politique en Afrique, visant à influencer l’opinion publique et à semer la confusion. 

Voici quelques exemples récents documentés :

Sénégal – Présidentielle de 2024

En mars 2024, un prétendu sondage attribué à l’institut français OpinionWay a circulé sur les réseaux sociaux, plaçant le candidat Amadou Ba en tête.  Cependant, OpinionWay a démenti avoir réalisé ce sondage, le qualifiant de faux.  Cette désinformation visait à manipuler l’opinion publique en faveur d’un candidat spécifique  .

Un autre faux sondage, attribué à un institut inexistant, a été diffusé en faveur du candidat Bassirou Diomaye Faye.  Selon Africa Check, cette publication provenait d’un compte lié à une opération de propagande associée au groupe Wagner  .

Cameroun – Présidentielle de 2025

En avril 2025, un sondage prétendument réalisé par la plateforme française Politic Data a été partagé sur les réseaux sociaux, plaçant le parti au pouvoir, le RDPC, en tête avec 65 % des intentions de vote.  L’Union Démocratique du Cameroun (UDC) a dénoncé ce sondage comme étant faux, soulignant qu’il n’avait aucune base méthodologique et visait à influencer l’opinion publique  .


Comores – Élections de 2024

Aux Comores, en janvier 2024, une prolifération de faux sondages a été observée sur les réseaux sociaux, émanant des partisans de divers candidats, dont le président sortant Azali Assoumani.  Ces sondages, sans fondement réel, visaient à tromper l’opinion publique et à influencer les perceptions internationales sur le déroulement des élections.

Un danger pour la cohésion sociale et la stabilité du pays

Les conséquences de ces manipulations sont graves : elles alimentent la méfiance envers les institutions, provoquent des tensions entre groupes politiques ou communautaires, et fragilisent le processus électoral. Dans certains cas, des résultats erronés peuvent même engendrer des protestations violentes après l’annonce des résultats officiels.                            

Manipulation de l’opinion publique : en présentant des résultats fictifs, ces sondages peuvent influencer les intentions de vote.

Démobilisation des électeurs : en créant une impression de victoire inévitable d’un candidat, ils peuvent décourager la participation électorale.

Tensions sociales : en exacerbant les divisions politiques et ethniques, ils peuvent conduire à des conflits post-électoraux.

Comment se protéger contre les faux sondages ?

1. Vérifiez toujours la source : seuls les instituts reconnus et accrédités sont habilités à publier des sondages fiables.


2. Soyez vigilant face aux visuels partagés en ligne : l’apparence professionnelle ne garantit pas l’authenticité.


3. Consultez les méthodologies : un vrai sondage indique toujours l’échantillon, la marge d’erreur et la période de réalisation.


4. Signalez les publications mensongères aux plateformes ou aux organisations de fact-checking.


Conclusion

Les faux sondages ne sont pas de simples erreurs : ce sont des outils délibérés de manipulation de masse. En les dénonçant et en sensibilisant les citoyens, la Cellule Anti Fake News contribue à défendre la vérité, à préserver la paix et à renforcer la démocratie.

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Article Impact des fake news sur la société Les biais cognitifs et la désinformation

Pourquoi les fake news se propagent-elles si vite ?

Les fake news, ou fausses informations, circulent aujourd’hui plus rapidement et plus largement que jamais. Que ce soit sur les réseaux sociaux, les applications de messagerie ou même dans certains médias, ces informations trompeuses touchent des millions de personnes en un temps record. Mais pourquoi se propagent-elles si vite ? Quels sont les mécanismes qui favorisent leur diffusion ? Décryptage.

1. L’émotion, moteur de la viralité

Les fake news jouent souvent sur les émotions fortes : peur, colère, indignation ou surprise. Une étude du MIT a démontré que les fausses informations sont 70% plus susceptibles d’être partagées que les vraies, car elles déclenchent des réactions instantanées. Lorsqu’un contenu choque ou scandalise, il pousse l’utilisateur à le partager rapidement, sans prendre le temps de vérifier sa véracité.

Exemple : Lors de crises sanitaires ou politiques, les rumeurs alarmistes sur des prétendus complots ou dangers sont largement partagées avant d’être démenties.


2. L’effet de confirmation : nous croyons ce que nous voulons croire

L’un des biais cognitifs qui expliquent la diffusion rapide des fake news est l’effet de confirmation. Ce phénomène nous pousse à privilégier les informations qui confirment nos croyances ou opinions préexistantes.

Ainsi, une personne ayant des doutes sur un gouvernement sera plus encline à croire et partager une rumeur négative à son sujet, sans même la vérifier.

Exemple : Durant les élections, des rumeurs circulent souvent sur des fraudes électorales fictives, car elles alimentent les croyances de certaines personnes sur l’illégitimité d’un candidat.

Image générée par l’intelligence artificielle


3. La vitesse des réseaux sociaux : un amplificateur sans filtre

Les algorithmes des plateformes sociales favorisent la viralité des contenus les plus engageants, sans nécessairement vérifier leur exactitude. Plus une publication est partagée, likée ou commentée, plus elle est mise en avant.

De plus, sur les réseaux sociaux, la rapidité prime sur la fiabilité : les utilisateurs réagissent immédiatement sans vérifier, et les corrections arrivent souvent trop tard, après que le mal soit fait.

Exemple : Une fausse citation attribuée à une personnalité peut être partagée des milliers de fois en quelques heures avant que les médias ou les fact-checkers ne la démentent.


4. Le manque de culture numérique et de vérification

Beaucoup d’internautes ne prennent pas le temps de vérifier une information avant de la partager. L’absence de culture numérique et de réflexes de vérification explique en partie la propagation massive des fake news.

Peu de personnes connaissent les outils de fact-checking comme Google Reverse Image, InVID ou les sites spécialisés comme Africa Check. De plus, certains médias peu scrupuleux ne prennent pas toujours le soin de vérifier leurs sources avant de publier.

Exemple : Une image hors contexte, réutilisée pour illustrer une fausse information, peut tromper des milliers de personnes qui ne pensent pas à la rechercher sur Google Images pour vérifier son origine.


5. Le rôle des messageries privées : une diffusion incontrôlée

Contrairement aux réseaux sociaux où des mécanismes de modération peuvent être mis en place, les applications de messagerie comme WhatsApp, Telegram ou Messenger sont des espaces fermés où les fake news se propagent rapidement et de manière incontrôlée.

Les messages y sont souvent transmis par des proches, ce qui leur confère une crédibilité artificielle. On fait davantage confiance à un message reçu d’un ami ou d’un membre de la famille qu’à une publication anonyme sur Internet.

Exemple : Durant la pandémie de Covid-19, de nombreuses fausses informations sur des prétendus traitements miracles ont circulé dans des groupes WhatsApp, atteignant des milliers de personnes avant d’être démenties par les experts.


Comment ralentir la propagation des fake news ?

Face à ce phénomène, chaque internaute a un rôle à jouer :

✅ Vérifier avant de partager : Toujours croiser les sources avant de diffuser une information.
✅ Se méfier des titres sensationnalistes : Une information exagérée ou alarmiste est souvent fausse.
✅ Utiliser des outils de fact-checking : Google Reverse Image, Snopes, Africa Check…
✅ Suivre des médias et fact-checkers de confiance : Privilégier les sources reconnues pour leur rigueur.
✅ Sensibiliser son entourage : Aider ses proches à développer des réflexes de vérification.

Conclusion

Les fake news se propagent rapidement parce qu’elles exploitent nos émotions, nos biais cognitifs et les failles des réseaux sociaux. Elles représentent un réel danger pour la démocratie, la santé publique et la cohésion sociale. Être un internaute responsable, c’est prendre le temps de vérifier avant de partager.

📢 Et vous, quelles sont les fake news que vous avez déjà crues avant de découvrir la vérité ? Partagez votre expérience en commentaire !



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Démystifier les Mythes : Faits Étonnants et Véridiques pour Éclairer la Vérité

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